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Les estives rythment encore les remues des troupeaux

Il fut un temps où la réglementation était sévère, chaque commune mais aussi les syndicats et avant eux la "Jurade" réglaient l'ouverture et la fermeture des montagnes aux bestiaux. Les dates et les attributions de cujalas étaient fixés peu de temps avant la montée. Parfois, il y avait un décalage de quelques jours entre l'arrivée sur le pâturage des bovins et des ovins.

Les 42 cujalas des 7 montagnes générales : Aneü, Anouilhas, Arrius, Arre, Bious, Pombie et Séous étaient tirés au sort jusqu'aux  dernières décennies du XXème siècle. Mais des "arrangements" avaient toujours lieu, on s'échangeait le cujala échu par le sort contre un autre où l'on était les années précédentes ; dans ce cas, le troupeau connaissant la parcours, la garde était plus facile.

Certaines communes avaient arrêté depuis longtemps ce système de tirage au sort; par exemple, Arudy qui sous la demande de ses bergers a arrêté peu de temps avant la Révolution de 1789.

Il fut un temps aussi où beaucoup de troupeaux quittaient la vallée pendant les mois d'hiver pour aller sur la Lande du Pont-Long près de Pau, mais aussi dans les Grandes Landes en Gironde et dans les Landes. Il y a peu de temps encore, certains allaient dans le département du Gers. Les déplacements s'effectuaient à pied en plusieurs jours, puis le chemin de fer a réduit le temps de déplacement et enfin les camions qui prennent le troupeau depuis l' exploitation et le déchargent à proximité du lieu d'hivernage. Aujourd'hui, même pour la transhumance estivale, de plus en plus de troupeaux montent sur les hauts pâturages en camion.

Rares sont les troupeaux aujourd'hui qui quittent la vallée pendant l'hiver, ceci pour de multiples raisons, mais la fourniture de foin ou de maïs est plus facile qu'auparavant. C'est autour du 10 juillet, en fonction de la fonte des neiges et de la pousse de l'herbe que le jour de la "devête" est fixé.

Quelques troupeaux de vaches, de brebis ou de chevaux montent encore à pied depuis Buzy ou Arudy pour ceux du Bas-Ossau afin d'être de bon matin sur Arrius ou Aneü, d'autres ont un chemin un peu plus court depuis Gère-Bélesten ou Aste-Béon afin d'atteindre Bious. Les bergers et vachers de Laruns sont souvent sur les pâturages intermédiaires comme le vallon de Brousset, puis ils rejoignent Pombie en très peu de temps sans contrainte de date précise. Ceux de Béost montent au dessus de Bagès, sur la Montagne Verte puis autour du col d'Aubisque jusqu'aux confins du vallon d' Ouzom avant le col du Soulor.

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