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L'exploitation de la forêt

La forêt, qui couvre aujourd'hui en vallée d'Ossau 19.000 ha, fut exploitée par l'homme dès le néolithique, à l'époque où celui-ci avait besoin de terres pour pratiquer l'élevage et l'agriculture.

Toutes les essences d'arbres ont trouvé progressivement leur utilité : le chêne et le hêtre pour la menuiserie, l'ébénisterie et le chauffage, le sapin pour la charpente, le frêne pour les manches d'outils et les râteliers, le buis pour les chapelets, boutons, peignes et pommeaux de cannes, le tilleul pour les sabots, le houx pour la glu, le noisetier pour les cannes, le châtaignier pour les piquets de clôture...

Les besoins en bois de marine au XVIIIe siècle ont profondément modifié la forêt pyrénéenne en prélevant quantité de beaux sapins pour la mâture ainsi que des bois "courbes et courbants". Des vestiges de chemins de la mâture sont encore visibles (photo).

Il en est de même pour la fabrication du charbon, nécessaire à l'alimentation des forges pour le traitement des minerais, réalisé à l'aide de meules ou, plus tard, de fours cylindriques en tôles.

Nombre de taillis de hêtres sont aujourd'hui le résultat d'importantes coupes rases effectuées par les charbonniers et dans lesquels on retrouve de vieilles plates-formes.

La hache et le passe-partout ont longtemps été les outils privilégiés du bûcheron, avant l'arrivée de la scie mécanique (tronçonneuse) vers 1930.

Les bois étaient autrefois tirés par des bœufs ou lancés dans des thalwegs (au prix de nombreuses vies humaines). Au début du XXe siècle une technique novatrice venue d'Italie, le débardage par câble (photo), fit son apparition avec la réputation des établissements Lombardi basés à Arudy. Suspendus à un câble, les arbres pouvaient ainsi franchir de longues distances (13km : c'est la distance record en forêt de Laruns).

Les scieries se trouvaient au plus proche de la ressource, parfois même au pied de la forêt. Tournant à l'énergie hydraulique, on les appelait des "moulins à scie".

L'affouage permet encore aujourd'hui (sous certaines conditions) aux habitants de se procurer dans la forêt communale les besoins en bois du foyer.

Une importante activité autour de la forêt et du bois existait autrefois et la forêt a longtemps été la principale source de revenus de beaucoup de communes de la vallée.

Aujourd'hui, malgré les progrès de la mécanisation (photo) et le développement des routes et pistes forestières, le contexte économique a changé et d'autres enjeux sont apparus. Il ne reste plus qu'une seule scierie dans la vallée, à Laruns (quartier Geteu).

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